diary
Ces dessins partent de choses vues. Je ne cherche pas à détailler la chose mais à trouver ce qui la relie à d’autres choses.
Il y a un texte d’Henri Michaux où il parle de la difficulté de rencontrer une pomme et de l’humiliation ressentie dans cette petite entreprise basique. Dans ce texte, j’ai l’impression qu’il nous parle de l’obstacle qu’est une ‘définition’ : cette pomme n’est pas ‘une pomme’. En même temps, j’ai aussi l’impression qu’il parle du mouvement des choses : les choses deviennent d’autres choses. En elles-mêmes, finalement, ces choses n’existent pas : je peux être cette pomme.
Ces dessins s’inscrivent dans cette approche ouverte, holistique, du monde. Je les dessine librement, à partir d’objets réels et par interconnexion, une forme en devenant une autre, sans hiérarchiser les sujets.