DOG

“Roquet. Toutou. Molosse. Clébard. (...) Les chiens de Mazari sont en attente. Parés d’une peau de cuir noir et d’acier, ces carapaces sans organes apparaissent comme les fantômes persistants de ce qui a été un chasseur, de ce qui nous a protégé des prédateurs, de ce qui nous a accompagné jusqu’à la mort.

Sans flair, ni aboiements, leurs yeux vitreux sont braqués vers le ciel : en nous approchant on peut y voir le néant du dedans des sculptures. Mazari nous place face à l’ombre d’une domesticité animale dont les instincts réduits sont tournés vers les lumières de plus en plus lointaines des étoiles.

Avec DOG, Mazari place des masses vigilantes au sein du mythique siège du PCF d’Oscar Niemeyer, où des vapeurs d’utopies d’hier continuent de flotter en l’air. Comme dans l’ensemble de son travail, un désarroi émane de ces sculptures : entre protection et oppression, DOG est une œuvre de notre temps, les menaces politiques et environnementales devenant de plus en plus prégnantes.” Extrait de KELB, Léo Castel, 2023

«Roquet. Doggie. Molosse. Clébard. (...) Mazari’s dogs are waiting. Decked out in black leather and steel, these organless carapaces appear like the persistent ghosts of what once was a hunter, what once protected us from predators, what once accompanied us to our deaths. // Without scent or bark, their glassy eyes are pointed skyward: as we approach, we can see the nothingness within the sculptures. Mazari places us face to face with the shadow of an animal domesticity whose reduced instincts are turned towards the increasingly distant lights of the stars. // With DOG, Mazari places vigilant masses within Oscar Niemeyer’s mythical PCF headquarters, where vapors of yesterday’s utopias continue to float in the air. As in all his work, a sense of dismay emanates from these sculptures: between protection and oppression, DOG is a work of our time, as political and environmental threats become ever more prevalent.» Excerpt from KELB, Léo Castel, 2023.